Source : L’Express
3 373 morts, dont 268 djihadistes, 98 membres des forces kurdes et sept civils. Le bilan de l’attaque de la prison de Ghwayran à Hassaké, menée par le groupe Etat islamique le 20 janvier dernier pour faire libérer des prisonniers, est particulièrement sévère.
Après six jours d’intenses affrontements entre les combattants djihadistes et les forces kurdes en Syrie, ces dernières ont finalement annoncé dimanche, après plusieurs jours de ratissage, la fin des opérations de quadrillage de la zone. Selon l’OSDH, vingt djihadistes se sont rendus dans la nuit de samedi à dimanche.
Cette attaque est la plus importante offensive du groupe depuis sa défaite territoriale en Syrie en 2019 face aux forces kurdes. Ces actions en Syrie mais aussi en Irak – presque simultanément, le 22 janvier, le groupe attaquait une base militaire dans le pays, tuant onze soldats irakiens – « démontrent que l’EI a toujours la volonté de porter des coups pour reconstituer ces bases opérationnelles et la capacité d’attaques », analyse pour L’Express Jean-Charles Brisard, président du Centre d’analyse du terrorisme (CAT).
L’Express : Comment expliquer l’attaque de cette prison par l’EI ?
Jean-Charles Brisard : Le bâtiment est sous le contrôle des forces kurdes syriennes, à la différence d’autres prisons qui sont sous le contrôle de la coalition et ultra-sécurisées, là où sont détenus les djihadistes français par exemple. Celle de Ghwayran est considérée comme moins protégée.